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Théorie M

Jour 1

Le problème lié au temps et l’espace

de la rencontre

ne peut prendre que la forme expérimentale

d’une dérégulation des sens

l’ajout de references esthétiques ouvre des dimensions qui posent un verbe sur

l’amas de devenirs en pousse

par exemple, le baiser millimétrique est le preuve Duchampienne qu’un élevage de poussières peut s’associer élégamment à une vitre teintée de désirs

Le moment dichotomique de cet espace qui se rétrécit entre deux lèvres, ou plutot quatre

est

magique.

Magique comme le M de la théorie M.

 

car la théorie M doit conclure en un délai assez court

deux choses :

1 – La résolution d’un énorme problème, qui associe au sein d’une sphere le temps l’espace, les croisement, la mémoire des déplacements et d’autres choses qui se rapprochent du bonheur du (M)oment

2 – L’idée effective que le voyage dans le temps est possible par réfraction via un element tel que un livre, une pensée, une personne…

Une pensée et la forme de cette pensée, sa bulle, sa sphere, sont en pleine lune(réf. charnelle)

Toi est alors inseparable de moi.

Creusons :

– D’une part je t’ai parlé de cette bulle dans laquelle je t’ai proposé de mettre nos affaires mentales, enfin un coin à nous deux inaccessible aux autres.

ici, ce soir nous nous y retrouvons : j’aime bien la visualiser (il faudra y revenir pour le decrire bien mieux, mais c’est posé)

Je suis épuisé maintenant,

mais je vois.

Ce que je voulais te dire, ah oui, aime comme tu veux et accepte ma façon d’aimer : l’amour est un don conquistador.

Jour 2

Ce n’était pas le moment propice mais mon neurone M m’a titillé : je devais écrire, ça tombait bien, le tien avait communiqué au mien (pas besoin de sms entre nous en fait) le fait que tu allais t’y mettre.

J’ai regardé mon téléphone, tu avais envoyé quelques minutes avant un sms : ok,un synchronisme, telle est la question M.

La théorie M est question de synchronisme :pourquoi ? comment ? how ?

Pourquoi donc, ces synchronismes ? est ce que se poser la question n’allait pas empêcher le phénomène de se dérouler, un peu comme si le regardeur influençait l’experience.

La théorie M est donc influençable, donc fragile, c’est ce qui fait sa beauté.

Je reviens sur la bulle M, son apparition, te dire : ah mais j’ai envie de tout y mettre, tte mes affaires à moi.

ce n‘’est peut etre pas une bonne idée, l’amour, ce n’est pas mettre toute ses affaires dans l’espace commun, c’est en mettre suffisamment pour que l’espace commun tourne sur lui meme, comme la sphere avec le  temps : une rotation.

Permettre la rotation, la laisser vivre, c’est être extérieur a ce qu’elle est «en temps que telle»; c’est donc faire abstraction de sa constitution : son ontologie ne doit donc pas nous intéresser, un peu comme son devenir.sa rotation compte, le bon déroulement de sa rotation.

l’amour donc, ce n’est pas s’intéresser à la question de l’amour mais a son bon déroulement :

ici, dans la place a laquelle je me trouve, se trouve a la table un homme de 71 ans qui voyage seul et qui revient apres

44 ans

boire deux litres de bières

; voyager seul, dernier voyage;

Cette place a une lumière de cinéma, un décor.il se pourrait que tout soit un decor, qu’un fois posé à un endroit, tout se dispose autour de nous de façon décorative.Il se pourrait aussi que la pause, l’arrêt, soit l’endroit où va se jouer les rencontres; je veux dire que ce sont les flux qui s’arrêtent et qui nous arrêtent et pas le contraire; une somme de flux nous concernant suffisamment pour que l’arrêt se face : ok un décor de cinéma: photo  zoom sur deux couleurs de mon enfance : bleu et vert d’eau. La rencontre avec ce vieil homme…Vais-je apprendre quelque chose de cela ?

La seule chose qui me concerne te concerne dans l’instant.

Je pense donc à toi, je me déconnecte d’ici puis me reconnecte à une fréquence qui donne l’apparence que je suis là. Ce va et vient, ce mouvement invisible forme une onde qui parvient à l’espace intermédiaire entre toi et moi.

Maintenant, je te vois .

Je te caresse le front

détache tes cheveux

t’essuie les lèvres comme pour faire mouiller le rouge à lèvres

Je ne connais pas vraiment ton corps ?

ton épaisseur, ta densité.

Seul le gout de tes lèvres, de ta langue et ton rire

Tu me manques physiquement mais pas d’un manque classique,

un manque avant la connaissance de ton manque, un manque théorique qui se déplace dans l’espace millimétrique, le vide absolu sans air qui nous sépare.

Je pense : La théorie M est une théorie des saveurs.

Je pense : «tout enregistrer me rassure»

Revenir sur les saveurs dès demain.

Est-ce que l’on peut ivre avec quelqu’un toute sa vie ? ensemble dans l’experience,

toute sa vie : r.hum

demain tu vas découvrir mon ange diabolique

et mon carnet Penrose.

Jour 3

L’espace coloniale dans lequel je me trouve m’extrapole à des millers de kilomètres d’ici : une terrasse vue sur un parc, d‘immense colonnes en pierre brunie par le temps: le temps agit donc.il agit en laissant les matériaux se développer dans l’espace des contraintes, dans l’écosystème qui les environne et qu’ils colonialisent.

La bulle à une double paroi, la sphère aussi : cela permet des rotations diverses, liée au temps, à l’espace intérieure, à l’espace extérieur, à 360 degrés mais aussi dans l’espace millimétrique qui les séparent.

Il faut absolument une double sphère et tenter l’experience de plusieurs sphères l’une dans l’autre.

Notre sphère a une fragilité proche de la bulle de savon, assez fragile pour nous y faire entrer, pour permettre à la première paroi de faire office d’entrée vers le sas qui nous emmène vers la deuxième paroi. ce sas est l’espace millimétrique qui nous a réunit, nous sommes ici, nous attendons le rééquilibrage, la calibration des écosystèmes des deux bulles : le sas permet l’adaption du milieu extérieur vers le milieu intérieur, la decontamination, le nettoyage des idées temporelles : à l’intérieur le temps n’existera plus.

L’esprit s’y trouve a l’aise.

Tu n’es pas là mais je vois tes affaires, ça me rassure : tes mots, je les prends soigneusement; ils ressemblent à de la dentelle, à une dentelle dont on ne verrait pas les trous entre la matière ; ils sont donc d’une resistance absolue; mes mains passe dessus, enroule comme un bandage, sert fort. c’est bon, tu ne peux pas t’imaginer comme c’est bon ; c’est enivrant : mon corps a envie de s’enrouler entièrement dans tout tes mots; ok on en fera une sorte de tissu au final, une écharpe, t’avoir toujours autour de mon cou, cela me convient.

Ici dans notre bulle, me reposer; je te laisse les traces de mon repos

je voudrais juste être sur le dos, et te tenir la main.

Il pleut : l’espace coloniale réel est en nettoyage : la terre pourri.

Poser ses mains sur la sphere : mot de passe, quatre mains

poussées, étirements, frottements, resistances, la sphere a sa propre énergie mais elle a cette capacité de se laisser porter : c’est sa force, sa puissance: c’est donc un exemple pour la relation M : savoir se laisser porter.

Ici on laisse nos affaires terrestres, la gravitation n’agit plus, la nudité est un  pyjama.

On laisse aussi ses névroses, ses doutes, ses peurs, ses fantasmes, ses projections; nos affaires terrestres, meme celle mentales.

et puisque que le temps n’existe plus, il n’y a plus de notion de perte ou de gain de temps, plus de notion de vitesse ou d’immobilité; il y a un état d’amour permanent, sans debut n’y fin : l’écriture est donc l’instrument du temps, la pensée aussi : donc plus d’écriture ni pensée.

j’aimerai trouver la solution expérimentale qui permettent de mettre en place une tel dispositif de spheres imbriquées l’une dans l’autre et en rotation permanente.

Il faut que je me débarrasse des souvenirs, de l’idée des souvenirs

l’art est une étape, pas un fin et un début

un moment infini homéostatique

telle est mon désir pour nous

la théorie M est donc l’intention folle de travailler dans les prochaines années à la constitution de ce dispositif,

avec toi.

L’ange : l’ange est la figure du pardon, l’ange est une marionnette en tissu à mettre sur un doigt et qui prend vie à l’envie.

L’ange marionnette est une voix, une autre voix, celle qui passe de moi à toi jusqu’à ton doigt; je parle en ton doigt qui se plie et se déplie;
L’ange à les mains jointes, il veux se faire pardonner du mal qu’il aurait pu te faire, autrement, quand tu étais une autre.

car tu as été une autre.

Ici, la théorie M s’ouvre au vaste champs de l’autre, deuxième chantier primordial : Nous sommes, toi et moi en les autres, en cette capacité de se voir l’un l’autre en les autres.

Nous sommes l’idée et le support de la théorie M.

(oui, on avait bien pressenti cela chacun a notre manière,chacun en nos experiences passées,en nos écrits et nos références).

L’ange n’est donc qu’un exemple : il se pourrait que ce soit les lèvres d’un(e) autre, le corps d’un livre, une idée posée sur le coin d’une table.

il n’y a pas de limite spatiales à cette dilatation : une dilatation particulière, faite de matière invisible mais je pense qu’en y travaillant, nous pouvons devenir les expérimentateurs et les exemplaires pilotes de cette dilatation.

OBSERVATOIRE DU MONDE

La sphère est l’endroit idyllique pour une observation du monde : des moments M atemporels : des images, des images appréhendable d’un seul coup d’oeil, une totalité du moment qu’on avale.

Jour 4

Prague est régit en ses hauteurs par un metronome, une installation au sommet d’un mont faite de fer rouge et noir qui bat la mesure en silence de la ville.

que s’est il passé depuis hier ?

il y a eu beaucoup d’enfance via le chaton de la femme qui nous accueille, des sauts erratiques, des griffures bénines et une ville édentée qui attend.

la sphere est apparue a divers endroits, sur une église d’une place tres touristique, une sphere aplatie en deux cercles dont le plus petit évoque l’astrologie. j’y sens beaucoup d’alchimie, de ruelles qui résolvent des problèmes incongrues en dessinant les réponses des voyageurs qui s’y perdent. ces ruelles sont l’equivalence des labyrinthes de Penrose dont l’analogie avec la couleur prend acte dans le carnet que je t’ai envoyé : le mode linéaire des feuilles peut être le parcours d’une perte, une architecture trompe l’oeil de l’extérieur mais impossible a détecter de l’intérieur, donc un cercle augmenté : une sphere dont le parcours rejoint toujours les points en un centre perpétuel, un centre partout, dans l’épaisseur aussi : un centre ds le centre et en dehors :

ici je vois ce que signifie une inner-dimension, ce serait un espace a partir duquel on puisse entrer en un autre espace, une sorte de trou dans la matière de niveau 1.Les labyrinthes de Penrose postulent que le point de vue extérieur est trompeur et que celui intérieur est un desert sans fin : un infini non gradué parce que si il l’était, on s’apercevrait que l’illusion est justement cette qualité de ne pas savoir que ce n’est pas un infini dans les conditions de l’absence de toute marque, de tout paysages : un horizon permanent : une sphere donc.

la sphere est donc l’espace parfait de toute les pertes ou l’espace parfait des illusions : le veritable espace réel ? la réalité ?

car si nous postulons que les paysages sont illusions et qu’ils apparaissent selon les conditions de la rencontre de flux qui nous conditionnent, l’absence de paysages déterminent l’absence de conditions, donc la non rencontre, donc la rencontre permanente, celle non régit par le temps et l’espace des paysages qui conditionnent notre regard.

la sphere est une immanence

l’amour est une immanence

La théorie M progresse

: elle a son non-lieu, la sphere, son non-espace temporel : la sphere, sa dynamique : le Moment sans «precedent» et  sans «suivant», son mode appréhension : la non-linéarité, immédiateté.

 

L’ange 

L’ange a la sphere comme habitat; c’est de ce point enflé jusqu’à une certaine taille qu’il opère dans le champs des possibles des anges ; l’ange est un vecteur, voir plusieurs vecteurs; il est la définition du vecteur, du véhicule qui se nourrit d’une émotion qui déterminera le moment M.

l’ange est donc au choix une caresse, un battement de cil asynchrone, un regard elegant; l’ange est ce qui diffuse les elements qui accompagne le moment M de la rencontre.

Sans lui, les regards ne se croisent pas, les amoureux se loupent, l’occasion qui fait le laron est inexistante.L’ange fait titiller les cloches pour faire converger les  amoureux potentiels sur le moment et le point de rencontre. L’ange a parfois du boulot, parfois c’est loin, parfois il agite une extreme puissance, parfois ça ne suffit pas, ça depend aussi, selon l’humeur des autres anges, du vent de folie sur la terre à ce moment là, des enfants.

c’est à dire que l’ange est influençable, condition de sa force mais pas trop quand meme. l’ange est donc à placer dans la catégorie des forces faibles, les plus belles.

j’y reviendrais parce que l’ange, sa figure, sont les elements aussi du deuxième postulat à démontrer de la théorie M.

 

Jour 5

Pas encore dormi, le jour 5 est plutot un jour qui se termine, un double jour dont cette moitie est le témoignage.

On a roulé, dans ce labyrinthe Praguois, à devoir choisir entre la nuit suivi du jour ou le contraire.

Le choix s’est fait sur «pousser la nuit, être hors du jour». Ce choix conditionne la reception du décor qui  arrive en nos yeux adoucit par l’alcool.

Dans la bulle M, une image de toi apparaît sur une paroi, tu dors, tu rêves, tu es belle.

L’image est déformé, elle tourne très lentement, à la vitesse de ton coeur.

Je pousse mon doigt sur la zone élastique, sur le plasma des veines qui apparaissent en légères lignes roses foncées et qui nourrissent la construction organique.

Ton image s’écarte vers le point opposé

L’image est fuite.

Un autre rectangle s’illumine

Les 20.000 m2 de l’intérieur de la sphere sont un uterus partagé.

Nous serions ainsi des echos soumis à la gravitation de l’autre, des sommeils paradoxaux à la limite d’un reve.

Les battements qui nous arrivent de l’extérieur de la sphere sont ceux d’un monde imbut.

Nos paupières se ferment, quelque chose d’autre prend le relais

j’entends au loin une voix qui me parle ou qui parle :

«ton prochain livre sera celui de ta prochaine femme»

Jour 6

Nous sommes a la tombée de la nuit, a ce moment particulier de  lumière qui bascule à l’horizon vers l’autre demi sphere.

La terre est plate, puis ronde, puis on s’apercevra dans les prochains calculs que la terre est une hypersphère.

L’horizon des événements, c’est la limite a partir de laquelle les événements (la lumière) ne nous parvient plus, ou l’autre disparaît à tout jamais, sans possibilité de retour, ou l’autre devient état unique de souvenir.

Mais la sphere M n’a que faire des souvenirs, elle a une architectonique calé sur l’instant, sur le rendez-vous, sur le moment ; elle est si légère avec l’histoire que rien ne peut s’établir dans ses forces.

Sa seule force est bien cette faiblesse des traces, ce silence du marquage au sol, ce glissement propre à sa structure qui empêche l’accroche.

A ce point, te dire : colle toi à moi, tourne autour de mon corps, abandonne ces instants de doute au récit.

aujourd’hui j’ai capté dans les yeux bleus d’une autre ton regard perçant et doux; tu avais un visage different, tu mesurais 1m80, tu étais ecrivaine, et tu venais de finir ton premier vrai livre qu attendait l’aval de ton éditeur. On a parlé des heures, tu parlais trop, cette version de ce corps était moins bonne que toi, plus grossière, bref, tu avais raté ta téléportation.

Je ne pense pas que je voulais vraiment qu’une autre soit meilleure que toi. au fond, j’avais envie de t’attendre : attendre dans la sphere M, donc que tu comprennes et que tu acceptes ton état, celui au bout de ton nez, sur le bout de ta langue, ce mot que tu avais en toi mais dont tu ne te souvenais plus..

Le temps ne se pose plus :

L’amour n’est plus une suite d’instants coagulés en un mot mais une sommes de réfractions permanentes via des  visages et paysages.

on reçoit des signes.

On cherche dans les parcours de Penrose du carnet que je t’ai offert, dans le tissu de l’ange (vieux de 3,5 ans, acheté dans un bouiboui mexicain: tu ne te rends pas compte a quel point je faisais jouer le tricot de tout mes amours precedents pour arriver jusqu’à toi, jusqu’à ta naissance en mon âme, pensez aussi qu’une année ange est différente en temporalité humaine), on cherche les restes de tes passages, les circuits de tes pertes, doigts collés, joues collées, oreilles collées : un battement lointain nous parvient, la connection n’est pas si simple, elle prend le temps des «tourner autour du pot», des «êtres ou ne pas êtres», des «dans quel état j’ere».elle jouit donc saute et se perd pour revenir en puissance.

on écrit : onde portée et poreuse,

les signaux se calent et s’interceptent, s’emberlificotent, se baisent en rangées follicules.

il s’agit bien de connecter tout les bacs à sable de la planète

d’y faire des tunnels qui les rejoignent, d’opérer en territoire annexés par les artistes qui n’en ont que faire des ingenieuries noeudnoeud et des

pouvoirs planplans.

L’architecture de la théorie M est une boule de neige.

Jour 7

Le café Mistral joue «Hotel California»; encore une heure à Prague, le décalage horaire entre nous prend le nom de ce livre; Je viens de me souvenir que je suis dans la ville de KafKa, que le labyrinthe est la nature meme de cette ville dont je tombe amoureux en l’instant. Selon la Théorie M, tu es donc cette ville et le point ou je me trouve et t’y retrouve m’offre un double expresso et un tiramisu, une cours fleurie ou le temps s’arrête une nouvelle fois.

Il y aurait plusieurs temps, plusieurs départ et fin, des temps courts, des jouissances infinies. Hier, dans ce café d’artistes, j’ai compris deux ou trois choses de toi; tu enlaçais un vieil homme alcoolique dont la célébrité marquée figeait la cérémonie de l’art.je t’ai regardé intensément, dans ton jean serré et ta frange des années 70. au meme moment, tu m’envoyais un sms:  cette ubiquité remarquable nous unis ici et partout.Je me suis approché de toi, de toi et cette vieille star du rock Praguois qui voulait t’enlever dans la nuit de ses derniers désirs.Tu l’enlaçait, tu le serrais dans tes bras, il s’est mis à genoux, ses cheveux blancs dans le vent de ton regard vers moi.

Il n’y avait pas d’autres possibilités que nos coudes se rejoignent à un moment M de la rencontre.Tu avais les yeux bleus et une petite voix ovale dans un français imparfait.

«Je te trouve belle, je dois partir, donne moi ton numéro, je veux te revoir avant de partir»

Ma fuite se cale sur une autoroute a grande vitesse, dans les flux de lumière qui s’échappent jusqu’à ton odeur de pleine lune.

Ton corps se re-fragmente à l’arrivée de chaque étape;  entre temps, je te suce par morceaux, te roule dans le fond de ma gorge gorgé d’alcool et de siestes en retard : je t’aime, je téaime, je t’aime.

l’amour en ces mots n’a jamais été aussi beau qu’avec toi, autant parfait, rond, silencieux et fou.

La Sphere M devient une holosphére, une image portative, un sac à dos cosmonaute.

Elton John

Je perd la connection, il y a trop de bruit, trop de forces qui luttent contre nous, je suis faible, envie de dormir mais envie de lutter aussi, de tenter l’experience de l’écriture aux creux de tes bras, les yeux mi-clos, claquer dans tes dents : mes paupières se referment, je ne suis qu’un prédateur.

mon rêve : «des milliers de spheres se deversent le long de mon corps allongé en sommeil, me porte et me glisse vers le vaisseau spatial du coin de ta rue.»

Jour8

Cité dortoir de Bratisla, ou les hommes sont fabriqués dans la meme pate hormonale et les poupées zombies barbies.

j’ai recentré mon corps dans une tenue qui sied au décodage de la nuit, vernis mes ongles et tiré mes cheveux en ondulation de juif errant.

tu planes dans la ville en cerf volant, en ballon rouge. je te tient fermement entre mes mains.

il y a des instants de pertes qui sont conditionnée à l’architecture de l’endroit ou nous retrouvons; nous ne pouvons pas dire que le dispositif est neutre ou encore qu’il efface l’espace d’accueil; il serait meme un des elements qui va terminer la phrase en cours, le mot suivant.La j’ai envie de vomir, je suis un peu malade.j’ai surtout envie que tu me prennes entre tes mains et protege ma tete et mes yeux qui s’effacent peu à peu avec l’ombre des immeubles.

je passe en mode «visualisation», j’augmente le flux sanguin irrigation des neurones M; un frisson me parcours le corps j’y voit une caverne, une projection, des formes préhistoriques à notre amour.Il se peut que selon notre difference, il soit nécessaire de s’adorer dans un endroit neutre hors de toute portée humaine.

La guerre et les cris

Le bruit des crocs

La violence des espaces sans vie

me téléporte dans la cavité d’une dent de Loup.

Est-ce la portée des traces des jours precedents ? les manœuvres des fantômes qui voyagent d’un camps de concentration à l’autre ?

Je ne sais pas; ici, c’est lourd, je me déconnecte, les mots me ravagent.

Jour neuf

Quelles questions sans réponses, la théorie M conclut :

– L’écriture est le mode complémentaire de la pensée, permet l’inscription, la trace donc la fabrique de temps.

– Le rendez-vous M, vu ici comme le moment de la rencontre ubiquitaire entre 2 personnes voit l’architecture de la sphere comme element harmonique de la transmutation.

– Cette sphere est une double sphere dont les parois permettent une osmose des esprits qui nettoie les nevroses (les laisse au moins de cotés) en éliminant une dimension : le temps

– La sphere est une hypersphère (spheres imbriquées via une inner-dimension), une holosphère (image d’image donc paysage sans référence temporelle)

– La transmutation M fonctionne sur des humains, des villes, des regards, des images : l’amour universel a donc son corollaire concernant 2 personnes : chaque séquence émotionnelle se réfracte en augmentant la pensée de l’autre, son désir.

– La loi de l’équilibre general est constaté une fois de plus : la captation passe par des canaux empruntés par d’autres entités; il est donc statistiquement possible d’être en «influence», donc de capter des forces néfastes : un protocole est en cours d’étude pour comprendre comment s’en sortir.

– La Théorie M est une théorie des saveurs, de la jouissance, des parcours dans les rues, des foules et de tout ce qui peut permettre l’arrivée des flux pour fixer l’image idyllique de la rencontre qui se passe hors temps général du monde.

– Ici, on a fixé l’idée qu’en dehors de ces moments M, l n’y a que des flux qui circulent dans des territoires de Penrose, des  labyrinthes vus de l’extérieur et des paysages sans debut ni fin  vus de l’intérieur: cela permet au moins de fixer le temps dans des boucles, de le canaliser (le temps est vu comme une énergie qui ne peux se stocker, ainsi, la seule façon de le conserver, c’est de le propulser dans des labyrinthes de Penrose.)

– L’ange est un vecteur, un véhicule, il vit aux point d’inflation des spheres M.

– L’objectif réel de la theorie M, c’est aimer de façon augmenté via les mondes qui nous entoure et  nous transpercent, de ne pas laisser les flux autres que ceux  de la rencontre nous perturber et nous envahir en médiocrité et en peurs.

 


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