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Sarah Roshem (1972) vit et travaille à Paris. Après un doctorat consacré aux relations entre l’art et la science, elle oriente son activité de plasticienne vers l’useful art, l’art dit “utile”, de nature contextuelle, voyant l’artiste intervenir dans la vie réelle à des fins concrètes et productives. Elle utilise notamment la cire, qu’elle décline en de multiples objets de service, utilisables à des fins personnelles et curatives. Sa pratique se transforme au fil des expériences, dans le sens d’une intervention relationnelle accrue avec le spectateur. Ce dernier devient un élément actif, intégré et fonctionnel de l’oeuvre, celle-ci se définissant à la fois comme un objet et comme une prestation).

À sa manière indéniablement singulière, Sarah Roshem s’inscrit dans la lignée de Lygia Clark et d’Helio Oiticica, passionnés comme elle par le principe de l’échange corporel et du partage sensitif. Une oeuvre d’art, pour cette artiste fondatrice de SR Labo (cette initiative a pour visée de rendre la création bénéfique, positive, thérapeutique), est avant tout un élément communicant, un objet que va animer l’intervention d’un spectateur ou de plusieurs. Regarder ne suffit pas, la participation active du public, plutôt, est de rigueur. Adepte de l'”art médecine” et du care,  Sarah Roshem agit en vue d’accroître la relation avec autrui, avec “autruis” au pluriel, pourrait-on dire, comme le signale sa réalisation Corps communs. Celle-ci met en jeu plusieurs intervenants unis solidairement par des liens souples leur permettant des mouvements spécifiques de type “tous pour un, un pour tous”. L’oeuvre d’art, pour l’occasion, quitte la cimaise (cimaise qu’elle peut retrouver une fois terminée son utilisation collective) et se fait objet incarné.

Paul Ardenne

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