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Aux tous premiers jours de l’épidémie, j’ai eu besoin d’exorciser la peur et de regarder la dynamique virale en face. Je suis allé plonger dans les équations de propagation du virus des travaux des épidémiologistes Adam Kurchaski, Klaus Dietz, Roy Anderson et Robert May, les fameux taux de contagion R0, temps d’incubation, et durée de contagiosité, j’ai fait une vidéo générative dans laquelle j’ai programmé ces équations sur une population de pixels qui se fait ainsi infecter de manière aléatoire par différents virus aux caractéristiques différentes, certains très contagieux, d’autres moins, certains très résistants, d’autre moins, certains lents, d’autres rapides, menant à un espèce de feu d’artifice ralenti de propagations de virus dans la population dont les membres se déplacent à différentes vitesses, certains quasi statiques, d’autres très rapides.

Contagion – Antoine Schmitt 2020

On retrouve une certaine parenté avec ma série War, dans laquelle j’avais programmé des pixels pour se faire la guerre, à l’instar des humains.

Frontal – Série War – Antoine Schmitt 2015

Depuis, de nombreuses simulations informatiques didactiques de propagation de virus ont vu le jour sur la toile, certaines interactives avec possibilité de simuler un confinement, ou une fermeture des frontières.

[OC] Infection growth rate due to Random Movement vs. Distancing Movement from dataisbeautiful

Et un vieux jeu vidéo de simulation d’épidémie mondiale, Plague Inc, retrouve un succès d’actualité.

Un autre artiste, Joseph Nechvatal, a fait il y a 20 ans une série d’œuvres à base de virus virtuels se nourrissant de peintures, opérant une fusion attraction/répulsion entre la dynamique du code et le pigment de l’histoire de l’art.

Computer Virus Project 2.0 Joseph Nechvatal 2001

Heureusement les virus biologiques ne se transmettent pas (encore) par le biais de virus informatiques…

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