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XIV

Le Tao n’a ni couleur, ni odeur, ni corps,
on ne peut rien lui retirer c’est pour cela qu’il est entier.

Il ne disparait ni dans la lumière ni dans l’obscurité
on ne peut pas le séparer pour lui donner un nom.
Il est forme sans forme, image sans image,
il est le vide où tout existe.

On le rencontre sans voir sa tête,
on le suit sans voir son dos,
on y comprend rien.

Si l’on ne veut pas que le présent nous échappe
il faut tenir le fil de l’origine
se souvenir de ce qui n’a pas été.

XV

De ceux dont la vie est parfaite on ne sait rien
si ce n’est qu’ils sont :

hésitants comme devant un lac gelée
discrets comme entourés de voisins gênant
réservés comme des invités à une fête de famille

intenses comme la glace
forts comme le bois
ouverts comme les vallées
obscurs comme l’eau fertile.

Leurs gestes disparaissent sans rien déranger,
immobile leur action coule dans les torrents, touche le ciel, s’étend jusqu’à l’horizon, pénètre la terre.

Timides devant les plus petits comme devant l’infini, ils restent les mêmes.
Ils ne désirent garder ni le vide ni le plein et disparaissent sans bouger.

XVI

Fais le vide et assieds toi au milieu.
Alors que la vie grouille dehors, écoutes la retourner au néant en toi.

Tout ce qui pousse sur terre retourne dessous.
Chacun fini par céder la place.
Heureux ceux qui voient la vie passer,
Malheur à ceux qui ne veulent pas voir la roue tourner.

Ceux qui voient la vie à travers les choses, voient aussi au-delà,
Lucides ils épousent le ciel,
leur voie est longue et connait le passage sous terre, la mort ne peut pas les surprendre.

XVII

Quand le principe est invisible
on a pas l’impression d’y obéir
quand il s’exprime
on l’aime
quand il s’établi
on le redoute
quand il s’impose
on le méprise!
La confiance attire la confiance
elle n’a pas besoin de parole,
ni de mérite
elle est la grâce que chacun a.

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